Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Florian Kobryn, candidat de La France insoumise aux élections municipales de Strasbourg en 2026, affirme avoir été visé par une plainte pour diffamation déposée par d’anciens collègues écologistes. Selon lui, cette action juridique intervient quatre jours seulement après son ralliement officiel à LFI, laissant entendre une dimension politique à cette démarche.
L’élu à la Collectivité européenne d’Alsace (CeA), qui a quitté le groupe « Alsace écologiste, citoyenne et solidaire » en avril 2025, revient sur les raisons de son départ : un désaccord profond concernant l’abstention de ses anciens collègues lors d’un vote sur l’hébergement des jeunes issus de la protection de l’enfance. Pour Kobryn, cette plainte constitue une tentative d’empêcher « un projet de gauche radicale » de s’exprimer à Strasbourg, qu’il compare aux procédures engagées contre Rima Hassan, Pierre-Emmanuel Barré ou Sophie Binet.
Les écologistes répliquent et dénoncent des « propos graves »
Face à ces accusations, le collectif des élus écologistes et communistes de la CeA a publié un communiqué de presse le 17 décembre 2025. Leur message est sans équivoque : la plainte ne relève pas d’une « manœuvre politique » mais d’une « procédure judiciaire liée à des propos graves« .
Selon le communiqué signé par Ludivine Quintallet, Damien Fremont et Fleur Laronze, membres du collectif des élus écologistes et communistes, une plainte a été déposée par une victime de « propos calomnieux » publiés par Florian Kobryn sur les réseaux sociaux le 4 avril 2025. Ces propos pourraient, d’après les plaignants, relever de « qualification pénale« . Le groupe écologiste insiste : les faits évoqués sont documentés et relèvent désormais de la justice, pas de la communication politique.
Le collectif demande à Florian Kobryn de « cesser toute communication publique sur une affaire en cours » et de ne pas « ajouter de nouvelles diffamations« . Sur Facebook, Ludivine Quintallet, Damien Fremont et Fleur Laronze rappellent que « la justice est indépendante, suit son calendrier, et que les élus ne sont pas au-dessus des lois« , tout en affichant leur « force et soutien aux victimes« .

Un conflit qui s’envenime à l’approche des municipales
Cette confrontation entre anciens alliés intervient dans un contexte sensible : les élections municipales de 2026 à Strasbourg. Le départ de Florian Kobryn du groupe écologiste à la CeA, suivi de son ralliement à La France insoumise, avait déjà créé des tensions au sein de la gauche alsacienne. Cette affaire judiciaire amplifie la rupture et pose la question de l’unité de la gauche dans la capitale alsacienne.
Alors que Florian Kobryn se présente comme victime d’intimidation politique, ses anciens collègues écologistes affirment défendre l’honneur d’une personne diffamée et plaident pour que la justice suive son cours. Le dossier, désormais entre les mains de la justice, pourrait avoir des répercussions sur les équilibres politiques locaux dans les mois à venir.
