L’annonce du soutien unanime du Parti communiste français à Jeanne Barseghian pour les municipales 2026 a déclenché une vague de réactions virulentes sur les réseaux sociaux. Loin de l’enthousiasme affiché par les militants, les Strasbourgeois expriment leur exaspération face à ce qu’ils perçoivent comme un calcul purement stratégique.
« La gamelle avant les principes » : le ras-le-bol des électeurs
Sur Facebook, les commentaires fusent sous les articles annonçant cette reconduction. Gilles résume le sentiment général avec ironie : « Ils veulent pas perdre leur gamelle ! » Une formule cinglante qui trouve écho chez de nombreux internautes. Michel va plus loin, dénonçant « le Parti communiste résiduel prêt à toutes les combines pour garder quelques strapontins ici et là.«
Pour Olivier, la contradiction est flagrante : « Y a deux mois ils dressaient un bilan bien négatif… appelant à un mandat de rupture… Mais pour une indemnité : on oublie tout. » Un revirement qui ne passe pas auprès des citoyens qui suivent de près la vie politique locale.

Quand la cohérence politique s’efface devant les postes
Alyae porte une critique encore plus acerbe sur l’attitude des élus communistes actuels : « J’attendais à plusieurs reprises que ces représentants dont Mme Turan une prise de parole moins flatteuse pour ne pas perturber la quiétude de Dame la Maire. » Elle poursuit en dénonçant un système où « une fois sur le siège la demande est simple : tes idées tes principes tes combats tu les laisses dans le vestiaire. »
Cette analyse trouve un écho particulier à Strasbourg, où plusieurs élus communistes occupent des délégations au sein de la majorité municipale. Badr résume crûment : « Bah bien sûr tant qu’il continue à partager le pouvoir et son butin tout va bien.«
Des résultats électoraux qui interrogent
Jean-Yves rappelle une réalité chiffrée embarrassante : « Quel pourcentage aux dernières municipales ??? Je ne parle même pas des présidentielles. » Une question qui souligne le décalage entre le poids institutionnel du PCF dans la majorité strasbourgeoise et sa représentativité réelle auprès des électeurs.
Thierry voit dans ce ralliement « le seul moyen d’espérer des postes« , tandis que Pierre ironise sur la capacité de la maire à « flatter et récompenser les incompétents.«

Le bilan Turan et la radicalité écologiste pointés du doigt
Landry élargit la critique au-delà du PCF : « Les écologistes ont quitté l’écologie pour le sprint de la radicalité. À Strasbourg, on ne protège plus le vivant, on empile les postures idéologiques. » Il cite notamment le bilan d’Hülliya Turan, élue communiste, qu’il juge « très dissuasif« .
Cette perception d’une alliance plus idéologique que pragmatique alimente le rejet d’une partie des Strasbourgeois face à la reconduction de cette coalition.
Un fossé grandissant entre élus et citoyens
Ces réactions massives sur les réseaux sociaux témoignent d’une fracture profonde entre les stratégies d’alliance politique et les attentes des Strasbourgeois. À quelques mois des municipales 2026, la reconduction de l’alliance PCF-Barseghian semble cristalliser les frustrations accumulées durant le mandat actuel.
La question demeure : cette coalition parviendra-t-elle à reconquérir la confiance des électeurs, ou ces critiques acerbes annoncent-elles un désaveu électoral en 2026 ?
