À Strasbourg, impossible d’ignorer le phénomène : chaque fois que la municipalité écologiste publie sur les réseaux sociaux, c’est un torrent de critiques qui s’abat. Le dernier exemple en date ? L’annonce de la fin du chantier des Halles. Résultat : Des dizaines de commentaires hostiles et une question qui s’impose : Jeanne Barseghian et son équipe sont-ils les élus les plus impopulaires qu’ait connus la capitale alsacienne ?
Un rejet numérique sans précédent dans l’histoire municipale strasbourgeoise
Parcourez n’importe quelle publication de la page « Les élu-es Strasbourg et Eurométropole écologistes et citoyennes » : c’est un festival de rejets. « La fin du règne de la Barseghian« , se réjouit Marie. « Hâte de vous dégager !« , lâche Vanessa sans détour. Jean-Luc annonce déjà : « Bientôt bye bye Jeanne« . L’ambiance ? Électrique, hostile, sans merci.
Plus inquiétant encore pour l’équipe municipale : l’absence totale de contre-feu. Pas de citoyens ordinaires pour défendre le bilan, pas de riverains satisfaits pour nuancer les critiques. Seulement quelques élus de la majorité pour tenter, en vain, d’amortir le choc. Le reste ? Un désert de soutien populaire.

Des finances explosées, une patience épuisée
Les Strasbourgeois ne mâchent pas leurs mots. Pascalou résume la pensée de beaucoup : « Dégagez vous avez endetté Strasbourg et fait exploser les taxes« . Anne interpelle directement : « Combien ça a coûté ?? On est dans le rouge« . Même le projet des Halles, présenté comme une « métamorphose » par la mairie, est perçu comme un nouveau gaspillage. « Ils ne savent plus comment gaspiller l’argent du contribuable« , fulmine Salom.
Le sentiment dominant ? Que l’équipe Barseghian dépense sans compter pendant que les contribuables serrent la ceinture. Une perception renforcée par chaque nouveau chantier, chaque transformation urbaine présentée fièrement sur Facebook et accueillie par un concert de critiques.
Du jamais vu dans l’histoire municipale strasbourgeoise
Sous les mandatures précédentes, que ce soit Roland Ries, Fabienne Keller ou Catherine Trautmann, les publications municipales généraient certes des débats, parfois vifs, mais aussi des soutiens visibles. Des citoyens défendaient les choix de leurs élus, créant un équilibre dans les échanges numériques. Avec Jeanne Barseghian ? Le silence assourdissant des supporters. Seule une poignée d’élus écologistes et quelques comptes à l’authenticité douteuse osent encore applaudir publiquement.
Ce désamour numérique pose une question cruciale : les réseaux sociaux reflètent-ils fidèlement l’opinion strasbourgeoise, ou amplifient-ils artificiellement une minorité bruyante ? Une chose est sûre : jamais dans l’histoire récente de Strasbourg l’écart n’a semblé aussi grand entre une équipe municipale qui célèbre ses réalisations et des citoyens qui réclament son départ.

2026 : le verdict des urnes après celui du web
Abdelilah demande déjà « la date des élections« . D’autres comptent les jours. Cette impopularité numérique sans équivalent dans l’histoire municipale strasbourgeoise pourrait-elle se traduire par une sanction historique aux urnes ? Les hashtags #StrasbourgSeTransforme et #StrasbourgDemain, censés incarner une vision positive, sont systématiquement détournés en symboles d’un échec politique.
Le chantier des Halles, qui devait illustrer le dynamisme de la municipalité écologiste, devient finalement le parfait symbole de cette rupture. Entre une maire convaincue de bien faire et des Strasbourgeois qui ne croient plus en rien, le fossé semble désormais infranchissable. Sur les réseaux sociaux en tout cas, Jeanne Barseghian règne sur un désert de sympathie inédit dans l’histoire de la capitale alsacienne.
