L’affaire qui avait secoué la communauté scientifique strasbourgeoise prend un nouveau tournant. Le vol des 12 ouistitis au centre de recherche de la faculté de Strasbourg, survenu dans la nuit du 12 septembre dernier, ne relèverait finalement pas d’une action militante pour la cause animale. Selon les informations révélées mardi par une source proche de l’enquête et confirmées par les Dernières Nouvelles d’Alsace, les motivations du suspect seraient purement financières.
Un homme de 20 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire. Interpellé la semaine dernière dans la région lyonnaise, il aurait cherché à revendre ces petits primates, qui pèsent entre 300 et 500 grammes à l’âge adulte. Des traces numériques attestant de la mise en vente des animaux ont été découvertes lors de l’enquête.
Où sont passés les ouistitis strasbourgeois ?
C’est la question qui continue d’inquiéter les chercheurs et les Strasbourgeois : aucun des 12 ouistitis dérobés n’a été retrouvé. Ces petits singes, utilisés dans le cadre de protocoles de recherche au sein du centre strasbourgeois, demeurent introuvables malgré l’avancée de l’enquête.
Le suspect maintenant en détention n’aurait pas révélé leur localisation, laissant planer le doute sur le sort réservé à ces animaux fragiles, nécessitant des soins spécifiques et un environnement adapté.

Une enquête qui se poursuit
La brigade de recherches de Strasbourg, en charge du dossier désormais sous l’égide d’un juge d’instruction, poursuit activement ses investigations. Deux autres personnes avaient été interpellées dans les premiers temps de l’enquête mais ont depuis été mises hors de cause.
Les enquêteurs s’attachent maintenant à identifier d’éventuels complices qui auraient participé à cette intrusion nocturne dans le centre de recherche strasbourgeois ou à l’organisation du trafic des animaux.
Cette affaire, qui avait débuté comme une intrusion mystérieuse, révèle progressivement les contours d’un possible trafic d’animaux exotiques, une pratique illégale mais lucrative.
