Un Strasbourgeois de 37 ans vient d’être condamné à trois ans d’emprisonnement, dont douze mois ferme, par le tribunal correctionnel de Strasbourg. Les faits reprochés : des agressions sexuelles commises sur trois adolescentes de 10, 12 et 14 ans, toutes hébergées dans les familles qui l’accueillaient.
Un parcours glaçant entre le sud de la France et l’Alsace
L’affaire débute durant l’été 2023 dans le sud de la France. Une fillette de 10 ans révèle à sa grand-mère avoir subi des attouchements de la part de l’auxiliaire de vie engagé pour s’occuper de son père en situation de handicap. L’homme vivait alors au domicile familial.
Immédiatement licencié, le trentenaire regagne Strasbourg et s’installe chez son père à Bischheim. Quelques jours après son arrivée, sa nièce âgée de 14 ans dénonce à son tour des faits troublants : l’homme aurait tenté de la toucher et l’aurait forcée à visionner du contenu pornographique.

Le même schéma se reproduit à Fegersheim
Chassé une nouvelle fois, l’individu trouve refuge chez un ami résidant à Fegersheim, dans le Bas-Rhin. Il y demeure plusieurs mois avant qu’une troisième victime ne brise le silence. La fille de son hébergeur, âgée de 12 ans, rapporte elle aussi des attouchements et des expositions à du contenu pornographique.
Lors de l’audience devant le tribunal de Strasbourg, mardi 14 octobre 2025, deux des jeunes victimes étaient présentes. Malgré leurs témoignages, le prévenu a maintenu sa version des faits en niant les accusations. Une posture qui a particulièrement choqué le magistrat présidant l’audience.
Un prédateur qui exploitait la confiance familiale
L’une des adolescentes a expliqué à la barre avoir fait confiance au prévenu en raison de son lien avec son père. Cette proximité familiale et amicale a été au cœur de la stratégie du condamné, qui s’est systématiquement placé dans des situations où la confiance était naturellement accordée.
La défense des victimes a souligné la récurrence du mode opératoire : à chaque fois, l’homme profitait de l’hospitalité offerte par des proches pour commettre ses agressions sur des mineures présentes dans ces foyers.

Une condamnation qui sonne comme un avertissement
Au-delà de la peine de trois ans de prison prononcée par la justice strasbourgeoise, cette affaire rappelle l’importance de la vigilance, même au sein des cercles de confiance. Les trois jeunes filles ont eu le courage de dénoncer les faits, permettant ainsi d’interrompre un cycle qui aurait pu faire d’autres victimes.
Le condamné devra purger au minimum une année derrière les barreaux. Cette décision judiciaire marque la fin d’un long processus pour les familles concernées à Bischheim et Fegersheim.
