Un an après avoir accueilli le Sommet des maires d’Eurocities, Strasbourg redevient le théâtre d’une initiative unique en Europe. Les 6 et 7 octobre 2025, la capitale alsacienne réunit une vingtaine de dirigeants de villes européennes pour la session de travail de la commission fictive d’Eurocities. Cette instance, calquée sur la Commission européenne mais portée par les villes, ambitionne de faire entendre directement la voix des territoires urbains auprès des institutions de l’Union.
Créée en 2024, cette commission reproduit la structure du collège européen avec un président, dix vice-présidents et treize binômes de commissaires. Mais les portefeuilles reflètent cette fois les urgences du terrain : climat, logement abordable, défense des valeurs démocratiques. Pour découvrir l’ensemble des commissaires fictifs et leurs missions, Eurocities détaille cette structure innovante sur son site.
Deux journées au cœur des institutions européennes
Le programme strasbourgeois s’annonce dense. Les maires et leurs adjoints rencontrent des députés européens lors de rendez-vous bilatéraux, avant de participer à l’ouverture de la session plénière du Parlement européen. L’objectif : illustrer concrètement les défis urbains et démontrer que les réponses locales peuvent inspirer les politiques européennes.
Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg et vice-présidente d’Eurocities en charge de l’Europe locale, accueille Mathias De Clercq, président du réseau et maire de Gand. Ensemble, ils pilotent ces échanges qui s’inscrivent dans la continuité de la Déclaration des maires européens, signée à Strasbourg lors du sommet de 2024.

Eurocities, le poids des villes face aux enjeux continentaux
Depuis 1986, Eurocities fédère plus de 200 grandes villes dans 38 pays, représentant 150 millions d’Européens. Le réseau permet aux métropoles d’échanger sur leurs politiques publiques et de coordonner leurs réponses aux défis communs : transition climatique, intégration, numérique, qualité de l’air, mobilités durables.
Cette rencontre strasbourgeoise illustre la stratégie du réseau : positionner les responsables locaux non pas comme des exécutants des politiques européennes, mais comme des alliés essentiels du projet européen. En renforçant ce partenariat stratégique entre villes et institutions, le sommet des maires a lancé une dynamique que la commission fictive entend amplifier.
Pour Strasbourg, accueillir cette initiative confirme son rôle de capitale européenne engagée, capable de faire dialoguer élus locaux et décideurs continentaux sur les enjeux qui façonnent l’avenir des territoires urbains.
