Dimanche 28 septembre 2025, les habitants de Wasselonne ont découvert un spectacle inattendu : un chapiteau de cirque, des caravanes, un chameau, un dromadaire et plusieurs chevaux installés sur le terrain du supermarché Leclerc, en bordure du rond-point de la rue de Hohengoeft. Le problème ? Personne n’a donné son accord. Ni la mairie, ni le propriétaire du terrain. Une installation sauvage qui cristallise les tensions et relance le débat sur les pratiques de certains cirques itinérants dans la région.
Leclerc et la mairie : une opposition unanime
Le cirque « Le nouveau cirque est roi », dirigé par Joe Cornero, affirme qu’il s’agit d’une « incompréhension » sur l’emplacement. Selon lui, stationner sur cette zone enherbée dérangerait moins la circulation qu’une installation sur un parking classique. Mais cette justification ne convainc personne à Wasselonne.
La maire Michèle Eschlimann a immédiatement réagi en faisant retirer toute la publicité du cirque affichée en centre-ville. Pour l’édile, la situation est claire : aucune demande d’autorisation n’a été formulée auprès de la commune, et l’installation est donc illégale. De son côté, le supermarché Leclerc, propriétaire du terrain occupé, a déposé plainte auprès de la gendarmerie pour installation illicite sur propriété privée.

Présence policière renforcée et départ programmé
Face à cette situation tendue, les forces de l’ordre ont renforcé leur présence sur place pour surveiller les deux spectacles programmés début octobre. L’objectif : éviter tout débordement et s’assurer du respect de l’ordre public malgré la polémique.
Le cirque devrait quitter les lieux dimanche 5 octobre 2025, avant de rejoindre Obernai où il prévoit de s’installer sur un parking de stade. Reste à savoir si cette nouvelle étape se fera dans les règles ou si le scénario de Wasselonne risque de se répéter.

Un phénomène qui se répète en Alsace et ailleurs
Ce cas n’est pas isolé. Ces derniers mois, plusieurs cirques ont défrayé la chronique en France en s’installant sans autorisation sur des terrains publics ou privés, provoquant la colère des élus locaux et des propriétaires. À Carrières-sous-Poissy, par exemple, une municipalité a récemment dénoncé une situation similaire avec un cirque détenant des animaux sauvages.
Dans le Bas-Rhin, cette affaire interroge sur les contrôles en amont et les moyens dont disposent les communes pour anticiper ce type d’installation sauvage. Pour Michèle Eschlimann, le message est clair : à Wasselonne, le respect des procédures n’est pas négociable.
