Le 13 juillet 2024, à Schiltigheim (Bas-Rhin), un homme de 36 ans est retrouvé mort dans son appartement, probablement victime d’une overdose. Les pompiers, après avoir tenté sans succès de le réanimer, recouvrent le corps d’une couverture de survie.

Peu après, deux policiers de la brigade spécialisée de terrain interviennent sur les lieux. L’un d’eux remarque un sex-toy à proximité du défunt et, selon ses propres mots, « shoote dedans pour surprendre le collègue ». La scène prend une tournure choquante lorsque le second policier manipule l’objet sur le corps.

Un procès très attendu à Strasbourg

Ces faits, signalés à la justice, ont conduit à l’ouverture d’une enquête pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre », une infraction grave qui touche au respect dû aux personnes décédées. Les deux agents, âgés de 43 et 44 ans, ont comparu le 23 septembre 2025 devant le tribunal correctionnel de Strasbourg.

Le premier policier, qui n’avait pas touché la dépouille, a été relaxé. Le second a été condamné à six mois de prison avec sursis et 2 000 € d’amende.

Le rappel solennel du tribunal

Durant l’audience, la présidente a rappelé avec fermeté que « même dans des circonstances difficiles, la dignité humaine ne doit jamais être bafouée ». Le parquet avait requis une peine exemplaire pour souligner la gravité du geste et l’offense symbolique faite à la famille du défunt.

Des suites disciplinaires internes

En parallèle à la décision judiciaire, des procédures disciplinaires ont été ouvertes par la hiérarchie policière. Dans un communiqué, la direction départementale a insisté sur l’importance du respect absolu dans toute intervention sensible, rappelant que tout manquement entraîne « une réponse adaptée, ferme et systématique ».