Dans la commune bas-rhinoise de Drusenheim, Bruno Retailleau a officiellement lancé la rentrée des Républicains du Bas-Rhin ce dimanche 14 septembre. Entre soutiens locaux et messages nationaux, le président de LR a profité de ce rendez-vous traditionnel pour clarifier sa stratégie face au gouvernement Lecornu.

La rentrée militante des Républicains 67

Le rendez-vous annuel de la fédération bas-rhinoise des Républicains a pris une dimension particulière cette année. Organisé à Drusenheim, cet événement très attendu par les militants et cadres locaux a permis d’aborder les questions stratégiques et les prochaines échéances électorales, notamment les municipales de mars 2026.

Patrick Hetzel, député de Saverne et président de la fédération LR67, accueillait Bruno Retailleau aux côtés d’Elsa Schalck, sénatrice et secrétaire départementale. Cette dernière, qui a travaillé au Sénat sous la présidence de Retailleau, a souligné le « respect et la capacité d’écoute » du leader national.

Un soutien alsacien solide pour Retailleau

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : lors de l’élection à la présidence du parti en mai dernier, Bruno Retailleau avait recueilli 78% des suffrages des 651 militants bas-rhinois. Un taux plus élevé que la moyenne nationale et haut-rhinoise, témoignant de l’ancrage solide du président LR en Alsace.

Cette fidélité militante offre à Retailleau une base territoriale stable pour porter ses messages politiques et négocier sa participation au futur gouvernement depuis une position de force.

Strasbourg 2026 dans le viseur

Au cœur des préoccupations locales : la reconquête de Strasbourg lors des municipales de mars 2026. Le parti LR du Bas-Rhin s’est organisé pour soutenir Jean-Philippe Vetter, candidat désigné pour cette échéance majeure. Un enjeu stratégique qui s’inscrit dans la perspective de la présidentielle 2027.

Retailleau a rappelé l’importance de ces municipales alsaciennes, considérant ce territoire comme un laboratoire pour « faire barrage à la gauche » et reconquérir des positions territoriales perdues.

Deux lignes rouges face à Lecornu

Devant l’assemblée de militants, élus et Jeunes Républicains réunis à Drusenheim, Bruno Retailleau a posé ses conditions à toute participation gouvernementale : « l’intérêt supérieur de la nation » et le respect de « nos convictions« .

Concrètement, cela se traduit par un refus catégorique de la taxe Zucman, projetée à gauche pour taxer les patrimoines de plus de 100 millions d’euros. « Nous trahir ? Jamais !« , a lancé Retailleau, mettant en garde contre les risques de fuite des entreprises et réaffirmant l’identité du parti face aux tentations de compromis.

Immigration et assistanat au centre du discours

Fidèle à ses thématiques, le président des Républicains s’est montré offensif sur la lutte contre l’immigration et « l’assistanat« . Il refuse tout maintien des politiques qu’il juge laxistes, réclamant « clarté et ligne droite » dans l’action politique de son parti.

Cette stratégie vise à éviter toute « confusion droite-gauche » qui profiterait, selon lui, aux « deux ailes radicales » : le Rassemblement national et La France insoumise.