Créé en 2008 par la société Chic Médias, le magazine Zut faisait partie du paysage culturel de Strasbourg. Gratuit, haut de gamme, au graphisme soigné, il se trouvait dans plus de 400 lieux de la ville : cafés, librairies, musées, boutiques, salles de spectacle…
Sous la direction de Bruno Chibane, il proposait chaque trimestre des reportages, dossiers de fond, interviews et shootings mode, reflétant l’effervescence créative locale. Avec ses 9 000 exemplaires distribués à Strasbourg, et ses éditions semestrielles pour la Lorraine/Luxembourg et le Rhin Supérieur, il s’était imposé comme une référence pour un public amateur de tendances, d’art et de gastronomie.

Liquidation judiciaire : un coup d’arrêt brutal
Le 21 juillet 2025, le tribunal a prononcé la liquidation judiciaire de Chic Médias. L’entreprise était en cessation de paiement depuis le 2 juin 2025.
En cause : des difficultés financières structurelles, accentuées par la baisse durable des revenus publicitaires et des partenariats locaux, qui constituent la principale source de financement de la presse gratuite. L’arrêt des activités de Chic Médias entraîne la disparition non seulement de Zut, mais aussi d’autres publications comme Novo.

Un vide pour la culture locale
La fermeture de Zut laisse un vide dans le paysage médiatique strasbourgeois. Plus qu’un magazine, c’était un espace d’expression pour de nombreux créateurs, photographes, journalistes et acteurs culturels du Bas-Rhin.
Dans un contexte où les médias indépendants luttent pour survivre, cette disparition résonne comme un signal d’alarme sur la fragilité économique de la presse culturelle locale.
