C’est une affaire glaçante qui secoue discrètement Strasbourg. Un homme d’une cinquantaine d’années, ancien membre de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), a été interpellé à son domicile strasbourgeois, puis mis en examen et placé en détention provisoire.

Selon les informations transmises par le parquet, cet ex-agent de renseignement reconverti dans la sécurité privée avec de fréquentes missions en Afrique est soupçonné d’avoir commandité à distance des viols sur mineurs au Kenya, en payant pour que ces agressions soient filmées à des fins de consommation personnelle.


📂 Une enquête lancée depuis une alerte américaine

C’est le Centre américain pour les enfants disparus et exploités (NCMEC) qui a donné l’alerte, déclenchant une enquête du parquet de Strasbourg. Cette coopération internationale a permis d’identifier des fichiers pédopornographiques impliquant l’ex-agent français.

Il est désormais poursuivi pour :

  • traite d’êtres humains aggravée,
  • viols et agressions sexuelles sur mineurs,
  • captation, importation et diffusion d’images pédopornographiques en ligne.

📍 Strasbourg, point d’ancrage d’un commanditaire à distance

L’homme résidait à Strasbourg, où il a été arrêté. Si les faits ne se sont pas produits en France, la consommation et l’organisation de ces crimes depuis le territoire strasbourgeois posent un véritable enjeu de sécurité numérique et de vigilance internationale.

À ce stade, aucun trafic structuré ni réseau d’exploitation n’a été démontré. Les actes auraient été commis après sa carrière dans le renseignement, insiste le parquet, excluant un lien avec ses fonctions passées à la DGSE.


⚖️ Une procédure en cours, encore beaucoup de zones d’ombre

Placé en détention provisoire, l’homme fait toujours l’objet d’investigations en cours. Les autorités restent prudentes sur l’ampleur de l’affaire. Les accusations sont graves, mais les preuves se concentrent pour l’instant sur sa consommation de pédopornographie, ainsi que sur le financement de violences sexuelles à distance, sans implication directe sur place.

L’enquête pourrait évoluer en fonction de l’analyse des fichiers numériques saisis et d’éventuelles coopérations judiciaires avec les autorités kényanes.