L’annonce du retour des droits de douane à hauteur de 30 % sur les produits européens par Donald Trump, à compter du 1er août 2025, fait réagir jusqu’en Alsace. En première ligne : le Grand Est, région fortement exportatrice, et notamment le Bas-Rhin, dont l’économie dépend d’échanges étroits avec les États-Unis.

Le président de la Région, Franck Leroy, alerte sur une décision « brutale » aux conséquences immédiates pour les entreprises locales, en particulier dans les secteurs de la pharmacie, du vin et de l’agroalimentaire.

🍇 Filières viticole et pharmaceutique : des piliers bas-rhinois fragilisés

Avec plus de 5,3 milliards d’euros de biens exportés chaque année vers les États-Unis, le Grand Est est particulièrement exposé. Le site Lilly à Fegersheim, près de Strasbourg, illustre l’enjeu : une part majeure de sa production pharmaceutique est destinée au marché américain.

Autre secteur en tension : la viticulture, pilier économique régional. Les vins d’Alsace et surtout le Champagne, dont les États-Unis représentent le premier marché d’export en valeur, risquent une perte de compétitivité brutale. Plus de 20 millions de bouteilles sont expédiées chaque année outre-Atlantique, notamment depuis les exploitations du Bas-Rhin et de la plaine d’Alsace.

🛠️ Une réaction régionale et européenne attendue

Franck Leroy appelle l’Union européenne à agir rapidement pour mettre en place un plan de soutien aux filières exposées. De son côté, la Région Grand Est se dit prête à accompagner les acteurs économiques pour anticiper les conséquences, défendre l’emploi local, et soutenir les entreprises dans cette nouvelle donne commerciale.

Dans le Bas-Rhin, ce sont des milliers d’emplois, directs et indirects, qui pourraient être affectés. La vigilance reste de mise, notamment dans les bassins industriels comme Strasbourg, Haguenau, Sélestat ou Saverne, étroitement liés à l’export.