Une découverte scientifique majeure a été réalisée à Strasbourg : des chercheurs du Laboratoire de neurosciences cognitives et adaptatives (LNCA – CNRS/Université de Strasbourg), en collaboration avec un expert de Paris-Saclay, ont mis en lumière une nouvelle piste thérapeutique contre la maladie d’Alzheimer. Grâce à une simple stimulation lumineuse rythmée, les scientifiques sont parvenus à restaurer les dynamiques cérébrales altérées chez la souris. Les résultats, publiés dans la revue Imaging Neuroscience, suscitent déjà de l’intérêt à l’échelle internationale.

Une lumière pulsée à 40 Hz pour réactiver le cerveau

La maladie d’Alzheimer est connue pour ses effets dévastateurs sur la mémoire et le fonctionnement cognitif, souvent associés à la formation de plaques amyloïdes dans le cerveau. Mais cette étude strasbourgeoise révèle un aspect encore plus précoce : la perte de « fluidité cérébrale », c’est-à-dire la capacité du cerveau à passer rapidement d’un état d’activité à un autre.

Pour mesurer cette dynamique, les chercheurs ont utilisé une méthode inédite inspirée… de la météorologie ! En adaptant des outils d’analyse des phénomènes extrêmes climatiques, ils ont pu quantifier ces changements cérébraux chez des souris atteintes d’une forme précoce d’Alzheimer.

Ils ont ensuite testé une technique non médicamenteuse développée au MIT : une lumière clignotant à 40 Hz, administrée une heure par jour pendant deux semaines. Résultat : une amélioration marquée de la mémoire des souris et une restauration durable de la fluidité cérébrale, même après l’arrêt du traitement.

Une future application pour les patients strasbourgeois ?

Facile à mettre en œuvre, sans effet secondaire connu, cette stimulation lumineuse ouvre la voie à une nouvelle approche non invasive et personnalisée. Les chercheurs du LNCA, basé sur le campus universitaire de Strasbourg, prévoient désormais d’adapter cette technique à l’humain. Des enregistrements EEG sont en cours pour évaluer l’impact chez des patients aux premiers stades de la maladie.

Une avancée pleine d’espoir pour les familles bas-rhinoises touchées par Alzheimer, et une preuve que la recherche menée à Strasbourg peut transformer concrètement la médecine de demain.