Dans la nuit du 26 au 27 juin 2025, au Royal Palace de Kirrwiller, Julie Decroix, étudiante en psychologie à l’Université de Strasbourg, a été élue Miss Alsace 2025. Née au Sénégal et installée à Blotzheim (Haut-Rhin), la jeune femme de 20 ans, chaleureuse et déterminée, représentera notre région à l’élection de Miss France 2026 en décembre.

Mais dès les premières minutes suivant sa couronne, une déferlante de commentaires racistes a envahi les réseaux sociaux, en particulier sur Facebook. Ce climat délétère a rapidement éclipsé l’émotion de la soirée.

🗨️ Une vague raciste d’une violence glaçante

Dans plusieurs groupes Facebook locaux, des centaines de messages ont ciblé la couleur de peau et les origines de la jeune lauréate, certains insinuant qu’elle ne représenterait pas « l’Alsace traditionnelle ». Des propos qui rappellent de précédentes polémiques autour de Miss France et soulèvent des questions sur le racisme ordinaire encore bien présent dans le débat public régional.

Des captures d’écran de ces commentaires circulent déjà sur X, accompagnées d’appels à la modération et de nombreux messages de soutien à Julie Decroix. Le Comité Miss Alsace ne s’est pas encore officiellement exprimé.

📍 Une étudiante engagée depuis Strasbourg

Julie Decroix, résidente de Blotzheim, suit actuellement une licence de psychologie à l’Université de Strasbourg. Elle souhaite devenir psychologue pour enfants, un métier qu’elle considère comme un prolongement naturel de son désir d’aider.

En plus de son profil académique solide, elle s’est distinguée lors de l’élection par son naturel et sa prestation artistique : une reprise a capella de La Vie en rose d’Édith Piaf. Elle succède à Isabella Hebert, Miss Alsace 2024, et se prépare dès maintenant pour la scène nationale.

🤳 Une réaction alsacienne attendue

L’affaire relance un débat sensible : peut-on encore représenter l’Alsace en 2025 sans correspondre aux clichés visuels d’une « identité régionale » figée ? Dans une région riche de diversités culturelles et marquée par l’histoire des migrations, cette question concerne Strasbourg, Mulhouse, Haguenau, Colmar comme les villages.

Alors que l’extrême droite continue de progresser dans certains cantons, le racisme décomplexé en ligne inquiète. Il met en lumière l’urgence d’un travail éducatif et politique de fond pour rappeler que l’Alsace, comme la France, n’a pas de couleur unique.

📅 À suivre

Julie Decroix représentera l’Alsace à l’élection Miss France 2026, prévue en décembre et diffusée sur TF1. En attendant, elle devra affronter l’épreuve d’une exposition médiatique intense, dans un climat numérique souvent hostile.

Un soutien clair des élus locaux, des institutions culturelles alsaciennes et des habitants serait un signal fort pour recentrer le débat sur les valeurs humaines et la fierté d’une jeunesse alsacienne plurielle.