Un policier en poste dans le Bas‑Rhin a été mis en examen et placé en détention provisoire cette semaine. L’homme, âgé d’une quarantaine d’années, est accusé d’avoir agressé sexuellement sa fille mineure après lui avoir administré une substance médicamenteuse destinée à altérer son discernement. L’affaire, suivie par le parquet de Colmar, suscite une vive émotion dans la région, tant par la gravité des faits que par la qualité du mis en cause.

Les faits se seraient produits au début de l’année 2025. C’est la victime, une adolescente âgée d’environ 15 ans, qui a pris l’initiative de se confier à un membre de son établissement scolaire. L’alerte a aussitôt été transmise à la justice, déclenchant l’ouverture d’une information judiciaire. Cette réactivité souligne une fois de plus le rôle crucial que peuvent jouer les institutions scolaires dans la protection des mineurs face aux violences intrafamiliales.

L’enquête, confiée à la gendarmerie, est conduite sous l’autorité d’un juge d’instruction du parquet de Colmar. Lors de sa garde à vue, le fonctionnaire de police aurait partiellement reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a été mis en examen pour agression sexuelle incestueuse par un ascendant sur mineur, ainsi que pour administration d’une substance en vue de commettre une agression sexuelle. Ces deux infractions sont passibles de lourdes peines : jusqu’à dix ans de prison pour l’agression sexuelle et cinq années supplémentaires pour l’usage de substance chimique, sans compter des amendes qui pourraient atteindre au total 225 000 euros.

Cette affaire, en plus de son caractère particulièrement choquant, interroge aussi la confiance du public envers les institutions. L’implication d’un membre des forces de l’ordre dans une telle affaire ne peut qu’accentuer le trouble ressenti par la population locale. À Strasbourg comme ailleurs dans le Bas‑Rhin, la nouvelle a jeté un froid, tant dans les rangs de la police que parmi les citoyens. Pour autant, la présomption d’innocence reste entière à ce stade de la procédure, et seule l’issue judiciaire permettra d’établir les responsabilités.

Le dossier est désormais entre les mains du juge d’instruction. Aucun autre élément n’a été dévoilé quant au lieu exact des faits ni sur le contexte familial précis, dans un souci de protection de la victime. Les habitants du Bas‑Rhin pourront suivre les évolutions de la procédure par les canaux officiels du parquet de Colmar, tandis que les services de protection de l’enfance sont probablement mobilisés dans l’accompagnement de la jeune fille.