Dans un communiqué publié le 14 juin 2025, Fleur Laronze, conseillère d’Alsace pour le canton de Strasbourg 2, s’adresse fermement à la direction d’Alsace Habitat et aux élus siégeant à son conseil d’administration. Elle dénonce l’expulsion de familles, dont des enfants, survenue la veille dans un immeuble occupé rue Lamartine à Schiltigheim. L’élue déplore une opération « sans relogement, ni solution de repli », conduite sans diagnostic social, et critique une gestion qu’elle juge « inhumaine » et « indifférente à la détresse humaine ».
⚠️ Des familles vulnérables mises à la rue
Selon le communiqué, une trentaine de personnes, dont plusieurs en situation de handicap, des enfants en bas âge, et des parents isolés, vivaient depuis plusieurs semaines dans cet ancien bâtiment d’Alsace Habitat. Faute de réponse du 115 ou du SIAO, elles avaient trouvé refuge dans cet immeuble vide. Fleur Laronze alerte sur les « pathologies graves », les interruptions d’eau et d’électricité, et l’absence totale d’accompagnement médical ou social lors de l’expulsion du 13 juin.

📜 Violation des droits fondamentaux selon l’élue
Fleur Laronze liste plusieurs textes internationaux et européens qui auraient été ignorés par Alsace Habitat :
- Convention internationale des droits de l’enfant (article 24-2 c)
- Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées
- Directive européenne sur l’accès à l’eau potable
- Charte européenne des droits fondamentaux
L’élue estime que les méthodes employées – coupures d’eau, absence de relogement, expulsion sans solution alternative – contreviennent aux engagements de la France et de l’Union européenne en matière de droits humains.
🗣️ Un appel à la responsabilité politique de la Collectivité européenne d’Alsace
Au-delà de la seule responsabilité d’Alsace Habitat, la conseillère alsacienne interpelle les élus de la Collectivité européenne d’Alsace qui siègent au conseil d’administration de l’organisme. Elle réclame une clarification de leur position et les exhorte à « redonner du sens à la solidarité aujourd’hui », fustigeant une Collectivité qui, selon elle, « choisit les individus légitimes à protéger selon des sélections arbitraires ».
Fleur Laronze conclut en appelant à renouer avec les valeurs d’un « Humanisme Rhénan » et à bâtir une Alsace « protectrice et émancipatrice ».


🧭 Un signal d’alarme politique et humanitaire
Ce communiqué marque une rupture rare dans la communication institutionnelle d’un membre de la majorité départementale. Il soulève des interrogations sur la gouvernance d’Alsace Habitat, les arbitrages opérés en matière d’hébergement d’urgence, et la capacité des élus à faire respecter les engagements de solidarité sur le territoire alsacien.
