L’annonce du retour politique de Paul Meyer à Strasbourg, publiée le 21 mai sur le site des Dernières Nouvelles d’Alsace, a provoqué une avalanche de réactions, particulièrement sur Facebook, où le post de l’article a cristallisé de nombreux commentaires critiques.
Ancien élu socialiste passé par Génération.s avant de figurer en 2020 sur la liste d’Alain Fontanel, Paul Meyer a officialisé son intention de se représenter lors des municipales de 2026. Une décision qu’il justifie par son « attachement sincère » à la ville et son « envie de contribuer à un nouveau projet collectif ».
Mais pour beaucoup de Strasbourgeois, cette candidature a plutôt des allures de retour opportuniste.
Un retour perçu comme stratégique
La temporalité du retour de Paul Meyer interroge plusieurs internautes, qui soulignent son absence prolongée de la scène locale depuis sa défaite en 2020. Elsa, par exemple, ironise :
« Je me présente avec les amis du parti de Retailleau, je perds, je quitte Strasbourg pendant 4 ans et reviens pile pour les élections municipales. Et je vais vous faire croire que je suis de gauche. Qui suis-je ? »
De même, Dominique s’interroge : « Si il dit aimer tant Strasbourg pourquoi a-t-il quitté la ville dès le lendemain de sa défaite en 2020…? Pas crédible. »

Un parcours politique sous le feu des critiques
C’est surtout le parcours politique de Paul Meyer qui est largement mis en cause. Désiré n’hésite pas à le qualifier de « Manuel Valls strasbourgeois », estimant qu’« il retourne sa veste, toujours du mauvais côté ». Il résume ainsi un itinéraire qu’il juge sinueux :
« Il a commencé chez les socialistes, il les a trahis ; il s’est maintenu en Génération S, il les a trahis ; il a fini chez les macronistes. […] Il semble que ce garçon est prêt à tout par ambition. »
Gwenola, quant à elle, fustige « une certaine constance finalement dans l’absence totale de valeurs », tandis que Françoise évoque « la trahison » comme marque de fabrique, s’indignant :
« Dire qu’il m’a dit qu’il n’avait pas besoin de leçon et que je n’étais pas plus de gauche que lui… Oh que si, je n’ai jamais pactisé avec l’ennemi. »


Un ton moqueur et désabusé chez les internautes
L’accueil de cette candidature ne s’est pas limité à des critiques de fond. Plusieurs commentaires adoptent un ton clairement sarcastique, voire moqueur. Benoît ouvre la voie en lançant :
« À cette annonce, des scènes de liesse populaires ont été observées dans tous les quartiers de Strasbourg », manifestement ironique.
Julien ajoute : « Le premier avril est passé il me semble non ? Sinon c’est bien la blague de l’année, félicitations aux DNA. » Et un autre Julien complète : « Pitié pas lui. Après avoir fui la ville comme un pleutre, il pense sûrement qu’on va l’accueillir avec un parterre de fleurs… »
Enfin, Paul conclut dans une formule cinglante : « Alors non merci, le retour du calife de la gare, on s’en passera. »
Un défi à relever pour convaincre
Si certains internautes laissent entendre qu’il attend de voir quelle place éligible pourrait lui être proposée, comme le suggère Mathias : « Il attend de voir qui lui proposera la place la plus éligible ? », Paul Meyer devra dans tous les cas faire face à une image détériorée chez une partie de l’électorat strasbourgeois.
Pour l’heure, aucune annonce concrète sur une éventuelle alliance ou sur le contenu précis de son programme n’a été faite. Il reste à voir si l’ancien élu parviendra à redorer son blason auprès des habitants d’ici 2026, dans une ville où la mémoire politique semble tenace.
