Le projet de tramway à destination du nord de l’Eurométropole de Strasbourg franchit une nouvelle étape avec la poursuite des sessions de travail de la Convention citoyenne, mise en place début avril. Une initiative participative inédite qui vise à repenser les grandes lignes de cette infrastructure majeure.
Une démarche participative en marche
Tirés au sort parmi 707 candidats, les 100 membres de la Convention citoyenne ont été sélectionnés pour refléter la diversité de la population de l’Eurométropole : femmes et hommes à parts égales, issus de toutes les catégories socioprofessionnelles, de 18 à plus de 75 ans, usagers variés des mobilités du quotidien. La moitié d’entre eux résident ou travaillent dans le nord de l’agglomération, directement concerné par ce futur tracé.
La première session de travail s’est tenue fin avril sous la forme d’une formation introductive. Encadrés par le cabinet Res publica, spécialiste de la concertation citoyenne, les participants ont été invités à partager leurs expériences, découvrir la méthode de travail et identifier les parties prenantes du projet.

Des interventions d’experts pour éclairer les débats
Cette journée inaugurale a été rythmée par des interventions d’experts de renom. Alain Clappier, climatologue et directeur du laboratoire Image-Ville à l’Université de Strasbourg, a présenté les enjeux de transition écologique, d’équité territoriale et de décarbonation liés aux mobilités. Benoît Wimbert, directeur d’études à l’ADEUS (Agence d’urbanisme de Strasbourg Rhin supérieur), a, quant à lui, exposé les liens étroits entre urbanisme et planification des mobilités. Enfin, la direction des mobilités de l’Eurométropole a rappelé les grandes lignes du projet du tram nord, ainsi que son évolution historique.

Une deuxième session sous le signe de la délibération
Trois semaines après ce premier temps d’échanges, les membres de la Convention se réunissent à nouveau ce week-end. Cette seconde session sera l’occasion pour eux de rencontrer les membres du comité de garants, garants de la rigueur et de l’indépendance du processus.
Parmi eux figurent :
- Bénédicte Apouey, chercheuse en économie et sciences sociales au CNRS ;
- Loïc Blondiaux, politiste à l’Université Paris I, également garant pour la Commission nationale du débat public (CNDP) ;
- Philippe Chavot, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Strasbourg, spécialiste des controverses sociotechniques ;
- Thierry Coquil et Arnaud Zimmermann, inspecteurs généraux de l’Environnement et du Développement durable (IGEDD) ;
- Louis de Fournoux, maître de conférences en droit public à l’Université de Strasbourg, expert en déontologie.
Objectif : des recommandations citoyennes pour un tramway durable
À l’issue des travaux de la Convention, les participants devront formuler des recommandations concrètes pour adapter le projet de tramway aux enjeux contemporains : desserte des territoires, équité d’accès, lutte contre le changement climatique, cohérence avec le développement urbain. Leur contribution viendra enrichir et, le cas échéant, réorienter les choix de l’Eurométropole.
Les Strasbourgeois peuvent suivre l’évolution de cette démarche sur le site dédié
