Jeudi 15 mai au matin, des actions de blocage ont eu lieu devant trois lycées du centre-ville de Strasbourg : le lycée international des Pontonniers, le lycée Marie Curie et le lycée Fustel de Coulanges. Ces mobilisations ont été menées par des élèves appelant à un cessez-le-feu à Gaza et dénonçant la situation humanitaire dans la bande de Gaza.

Aux Pontonniers, les élèves ont brièvement bloqué l’accès principal à l’établissement à l’aide de barrières et de matériel urbain. Des actions similaires ont été observées à Marie Curie et Fustel de Coulanges, où les forces de l’ordre sont également intervenues.

Une intervention policière a eu lieu un peu plus tard dans la matinée au lycée des Pontonniers. Selon France 3 Alsace, un lycéen a été blessé et transporté à l’hôpital après avoir été plaqué au sol. Une vidéo, filmée sur place, montre une échauffourée entre plusieurs élèves et les forces de l’ordre. Une procédure judiciaire a été ouverte par la police nationale, qui évoque une prise à partie de ses agents. L’élève blessé envisage de porter plainte.

Le lendemain, vendredi 16 mai, un rassemblement s’est tenu devant le lycée des Pontonniers pour dénoncer les violences policières subies par les lycéens mobilisés. Plusieurs collectifs et soutiens ont également appelé à d’autres initiatives dans la journée, en lien avec la cause palestinienne.

Le député de Strasbourg Emmanuel Fernandes a réagi sur les réseaux sociaux :
« Voilà le type de consignes données par le gouvernement aux agents de police, sur la manière de traiter des lycéen•nes qui se mobilisent contre le génocide à Gaza. Violences intolérables ! Préfet du 67, faites respecter la déontologie par les fonctionnaires dont vous avez la charge ! »

Les événements ont suscité de nombreuses réactions dans la communauté éducative et parmi les citoyens strasbourgeois, alors que la mobilisation pour la Palestine continue de se structurer localement.