Une mobilisation est prévue ce mercredi 14 mai à 15h30 devant la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale (DSDEN), au 65 avenue de la Forêt-Noire, à Strasbourg. À l’appel du syndicat SUD éducation Alsace, enseignants, parents d’élèves et citoyens sont invités à se rassembler pour soutenir une enseignante de l’école élémentaire Léonard de Vinci, convoquée par sa hiérarchie après avoir hébergé une famille sans-abri dans l’établissement.
Depuis plusieurs mois, des collectifs de parents et de personnels de l’éducation se mobilisent dans plusieurs établissements strasbourgeois pour alerter sur la précarité extrême dans laquelle vivent certaines familles d’élèves, contraintes de dormir sous tente ou dans des véhicules. À l’école Léonard de Vinci, dans le quartier de l’Elsau, une famille avec trois enfants est hébergée chaque nuit depuis le 5 mai grâce à l’initiative du collectif Elsau Solidaire.

Face à l’inaction des pouvoirs publics, les collectifs ont interpellé sans succès l’Éducation nationale, la Ville de Strasbourg, la préfecture et la Collectivité européenne d’Alsace. Malgré les nombreuses lettres et rassemblements, peu de réponses concrètes ont été apportées aux situations signalées.
C’est dans ce contexte que SUD éducation Alsace dénonce une tentative de répression. Selon le syndicat, l’enseignante concernée a reçu sur son téléphone personnel des pressions de l’Inspection de l’Éducation nationale (IEN), avant d’être officiellement convoquée à la DSDEN. Le syndicat voit dans cette convocation une volonté de cibler individuellement une mobilisation pourtant collective, visant à faire respecter le droit inconditionnel à un hébergement décent pour tous les enfants.

Le rassemblement de ce mercredi se veut autant un geste de solidarité envers la collègue convoquée qu’un appel à la reconnaissance de la mobilisation citoyenne autour de l’hébergement d’urgence à Strasbourg. SUD éducation Alsace appelle également les personnels de l’Éducation nationale soumis à une déclaration préalable de grève à déposer cette déclaration, même hors délais réglementaires, afin de faire entendre leur opposition à ce qu’ils estiment être des mesures d’intimidation.
