Alternative Alsacienne, Génération.s et Place publique ont présenté hier leur manifeste commun en vue des élections municipales de mars 2026. Ces trois formations politiques, actuellement membres de la majorité municipale et métropolitaine, officialisent ainsi leur volonté d’union des forces de gauche pour conserver la mairie de Strasbourg.

Une alliance déjà rodée

Depuis cinq ans, ces trois jeunes partis composent, avec d’autres formations politiques, la majorité à la Ville de Strasbourg et à l’Eurométropole. Dans leur manifeste intitulé STRASS 2026, ils affirment partager « des valeurs, un sens commun des responsabilités et des priorités politiques » autour de trois axes : justice sociale, transition écologique et consolidation démocratique.

Ces formations se présentent comme ayant « un socle idéologique alliant justice sociale, écologie et démocratie« , « un attachement fondateur à la décentralisation et au pouvoir des villes » ainsi qu’ »une logique pro européenne ancrée, inébranlable« .

Quatre axes prioritaires pour 2026

Le manifeste présenté hier définit quatre priorités pour l’avenir de la capitale alsacienne :

1. Un modèle d’écologie sociale inclusive visant à ne pas isoler les plus précaires, déjà plus touchés par les pollutions et les risques environnementaux. Les signataires souhaitent investir dans les infrastructures et services publics « garantissant le bien-être du plus grand nombre » : isolation des logements, mobilités actives et décarbonées, eau potable de qualité, modes de garde pour enfants.
2. Un territoire carrefour au cœur de l’espace rhénan valorisant les cultures locales et consolidant le bilinguisme (français-allemand/alsacien) et le plurilinguisme pour « faire vivre l’esprit européen au quotidien« .
3. Un laboratoire européen de démocratie prônant un modèle de démocratie locale et participative qui favorise la représentativité de tous les habitants, y compris « les jeunes, les séniors, les jeunes parents, les aidants familiaux, personnes en situation de handicap« .
4. Un territoire d’émancipation sociale luttant contre l’exclusion et la pauvreté tout en renforçant l’accueil des exilés. Le texte propose « une politique municipale en faveur de l’emploi de qualité et de l’insertion professionnelle » et de « nouvelles solidarités » pour les personnes précarisées.

Une réponse à la montée des populismes

Dans leur manifeste, les trois formations font explicitement référence au contexte politique national marqué par « la montée des populismes et de l’extrême droite« . Elles appellent à « une union large des gauches, telle que celle qui a su faire gagner aux dernières législatives trois députés » dans le Bas-Rhin.

Cette démarche s’inscrit dans un contexte où les élections municipales, prévues pour mars 2026, pourraient voir s’affronter différentes sensibilités politiques à Strasbourg. L’annonce intervient près d’un an avant le scrutin, signe d’une volonté d’anticiper la constitution des alliances électorales.

Le manifeste a été signé par les responsables des trois formations : Alternative alsacienne, Place publique 67 et Génération.s 67. Les trois partis proposent dans leur communiqué des adresses électroniques pour être contactés.

À moins d’un an du scrutin, cette initiative marque le début officiel des préparatifs pour les élections municipales 2026 à Strasbourg.