Il y a tout juste vingt ans, le Racing Club de Strasbourg Alsace écrivait l’une des plus belles pages de son histoire moderne. Le 30 avril 2005, les hommes de Jacky Duguépéroux remportaient la Coupe de la Ligue face au Stade Malherbe de Caen (2-1).
Une épopée populaire
Ce sacre en Coupe de la Ligue, disputée alors au Stade de France, avait une saveur toute particulière. À l’époque, le club oscillait entre espoirs sportifs et incertitudes structurelles. Pourtant, porté par une équipe soudée et un public fidèle, le Racing a su faire parler son caractère tout au long de la compétition.
Avant d’atteindre la finale, les Strasbourgeois avaient successivement éliminé Lille, Clermont, puis Saint-Étienne en demi-finale, au terme d’un parcours marqué par une détermination sans faille. L’équipe reposait sur un savant mélange d’expérience – incarnée notamment par Cédric Kante ou Mamadou Niang – et de jeunesse prometteuse.

La finale : une victoire maîtrisée
Face à Caen, Strasbourg ne tremble pas. L’ouverture du score par Mamadou Niang dès la 38e minute donne le ton. Malgré l’égalisation caennaise juste avant la mi-temps, c’est Jean-Christophe Devaux qui scelle la victoire d’un superbe coup franc à la 79e minute.
Les images de la remise du trophée, des chants dans les vestiaires et du retour triomphal à Strasbourg, résonnent encore dans les cœurs alsaciens. Le club décroche alors son troisième titre majeur, après la Coupe de France en 1951 et une précédente Coupe de la Ligue en 1997.
Un tournant dans l’histoire récente du Racing
Cette victoire marquait aussi une forme de baroud d’honneur pour une époque bientôt révolue. Le club, en proie à des difficultés financières et sportives dans les années suivantes, chutera en National en 2011 avant sa spectaculaire renaissance, marquée notamment par la montée en Ligue 1 en 2017 et la victoire en Coupe de la Ligue 2019.
Mais dans le cœur des supporters, 2005 reste un jalon à part. Beaucoup évoquent cette finale comme un moment de communion entre un club, une ville et sa région. Un souvenir collectif, encore célébré aujourd’hui, notamment par les groupes de supporters et les anciens joueurs.

