Dans un communiqué publié ce vendredi, les élu·es écologistes et communistes de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) ont réaffirmé leur soutien au Planning familial 67, pris malgré lui dans une controverse politique autour du report du vote de sa subvention.

Les représentants politiques, parmi lesquels Fleur Laronze, Ludivine Quintallet et Damien Fremont, dénoncent une polémique montée sans que l’association n’ait été consultée ni accompagnée. « Le Planning familial n’est pas un jouet politique« , rappellent-ils d’une seule voix. Selon eux, articles de presse, prises de parole d’élus et discours partisans se sont succédé, exposant l’association sans son consentement.

Une subvention suspendue, un soutien réaffirmé

À l’origine de cette polémique : le report du vote concernant l’attribution d’une subvention du département au Planning familial 67. Pour les élu·es écologistes et communistes, cette suspension est perçue comme une manœuvre partisane, au détriment du travail de terrain réalisé par l’association.

Attachés à leur rôle de vigie au sein des commissions de la CEA, ces élus affirment suivre et soutenir les structures associatives sans chercher à les exposer publiquement. « Nos combats pour les droits des plus vulnérables s’exercent dans les instances de travail, loin des projecteurs médiatiques« , précisent-ils.

Le travail du Planning Familial salué

Le communiqué rappelle le rôle essentiel du Planning familial en matière de prévention et d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle auprès des collégiens. « C’est souvent la première fois que ces jeunes abordent les notions de consentement, de respect de l’altérité et de leur propre corps« , soulignent les élu·es.

Le Planning familial intervient aussi dans une démarche de prévention contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que contre toutes formes de discriminations, des missions fondamentales que la polémique en cours a, selon eux, totalement occultées.

Féminisme et engagement politique

Les signataires dénoncent également l’exposition particulière dont sont victimes les associations féministes, plus vulnérables face aux représailles politiques ou sociales. « Encore trop souvent, les hommes parlent à la place des femmes« , dénoncent-ils, rappelant que cette polémique a été initiée, une fois de plus, par des hommes.

Le communiqué se conclut par un appel à la vigilance et à la mobilisation : « À nous toutes et tous de porter les combats féministes, tant dans le champ éducatif que politique ! Préservons le Planning familial et les associations féministes de toutes manœuvres et répressions politiques.«