La Fédération du Bas-Rhin du Parti Communiste Français (PCF) s’est fermement opposée aux propos de M. Pierre Jakubowicz, Conseiller municipal de Strasbourg, suite à une lettre adressée au Préfet du Bas-Rhin. Le communiqué publié ce jeudi par la fédération accuse M. Jakubowicz de remettre en question un droit fondamental : celui de manifester.
Une attaque contre les libertés publiques
Dans son courrier au Préfet, M. Pierre Jakubowicz propose de restreindre la possibilité de manifester dans certains secteurs de Strasbourg, notamment en suggérant de déplacer les rassemblements loin du centre-ville. Pour le PCF du Bas-Rhin, cette proposition constitue une remise en cause des libertés publiques, pilier de la République française. « Les libertés publiques sont immuables, et parmi elles, le droit de manifester est sacré », déclare le communiqué.
Les représentants du PCF insistent sur le fait que le droit de manifester est un moyen légitime d’expression citoyenne, indispensable à la démocratie. Le parti communiste exprime son désaveu face à l’idée que des manifestations soient reléguées en dehors des espaces centraux, affirmant que cela reviendrait à les rendre invisibles et à les dénaturer.

Une vision réductrice de la citoyenneté
Le PCF accuse M. Jakubowicz de porter une vision « rabougrie » de la citoyenneté, qu’il considère comme étant essentiellement individuelle et déconnectée des préoccupations collectives. Selon le communiqué, le rôle des élu·es n’est pas de restreindre les libertés mais de les garantir. En remettant en question ce droit fondamental, M. Jakubowicz serait, selon le PCF, en contradiction avec son devoir de représentant du peuple.
Le débat sur les impacts économiques et sociaux
M. Jakubowicz justifie ses propos en soulignant les perturbations possibles pour le commerce et les transports en cas de manifestations dans le centre-ville. Toutefois, pour la Fédération du Bas-Rhin du PCF, cette position est une « aberration« . Le communiqué souligne que les impacts économiques de ces manifestations, bien qu’ayant un caractère temporaire et circonscrit, ne doivent pas se voir opposés aux droits démocratiques.
« Les espaces publics appartiennent à toutes et tous« , affirme la fédération, qui ajoute que Strasbourg, en tant que ville vivante et dynamique, ne doit pas être réduite à un espace figé, qu’il s’agisse d’un musée ou d’un centre commercial.

Des inquiétudes croissantes sur les libertés démocratiques
Cette prise de position intervient dans un contexte où plusieurs voix, notamment à l’échelle locale, se sont élevées sur la question des libertés publiques en France, alimentant un débat sur la façon dont les autorités gèrent les droits fondamentaux face à des préoccupations d’ordre public.
Le PCF du Bas-Rhin a donc tenu à rappeler, dans son communiqué, que les droits démocratiques sont non négociables, et que les élus doivent se positionner pour défendre ces libertés, et non pour les restreindre. La fédération appelle ainsi à une mobilisation pour préserver ces droits et empêcher toute tentative de les réduire.
