Le quartier de la Gare à Strasbourg connaît une amélioration notable de sa situation sécuritaire, plusieurs semaines après le lancement du Plan d’action départemental de réduction de la sécurité du quotidien (PADRSQ). Ce dispositif, qui vise à lutter contre les phénomènes de délinquance affectant les habitants au quotidien, semble porter ses fruits selon les riverains et commerçants qui témoignent d’une amélioration depuis environ quatre mois.
Des chiffres encourageants
D’après les données rapportées initialement par les DNA (Dernières Nouvelles d’Alsace), la délinquance dans le secteur de la Gare est en nette diminution. Les faits constatés sont passés de 2.488 en 2023 à 2.301 en 2024, soit une baisse significative. Plus précisément, les vols avec violence ont reculé de 21% et les vols à la tire de 41%. Seuls les vols à la roulotte (dans les véhicules) sont en augmentation.

Un dispositif de sécurité renforcé
Le plan d’action repose sur une présence accrue des forces de l’ordre. Des effectifs sont déployés sur place, en civil ou en tenue, permettant « d’avoir une connaissance fine de la délinquance du quartier« , selon les propos rapportés par les DNA.
Depuis fin août 2024, les forces de l’ordre ont contrôlé 13 commerces pour différents motifs : vérification de l’affichage réglementaire, état de la caisse enregistreuse, autorisations de vente d’alcool, et lutte contre le travail illégal. Ces opérations ont déjà conduit à la fermeture de deux établissements.
Un jour sur deux, une force mobile est déployée sur le secteur de la gare.

La police municipale en première ligne
La police municipale joue également un rôle crucial dans ce dispositif, en renforçant sa présence dans le quartier depuis 2020. Deux patrouilles sont spécifiquement dédiées au secteur. En 2024, elle est intervenue 1.800 fois dans le quartier de la Gare, contre 30.000 interventions sur le reste de la ville.
Malgré ces améliorations, certains résidents expriment encore des inquiétudes. Une habitante a notamment fait part de sa peur de promener son petit chien le soir à proximité du musée d’art moderne, où un groupe d’une cinquantaine de jeunes âgés de 15 à 25 ans se rassemblerait régulièrement.
