Le Parti Communiste Français (PCF) du Bas-Rhin a vivement réagi au départ de Florian Kobryn du groupe Alsace écologiste, citoyenne et solidaire à la Collectivité européenne d’Alsace (CeA). Cette décision, entraîne la dissolution automatique du groupe d’opposition de gauche au sein de l’assemblée départementale.

Le paysage politique alsacien connaît une nouvelle secousse. Ce vendredi, Florian Kobryn a annoncé son départ du groupe Alsace écologiste, citoyenne et solidaire à la Collectivité européenne d’Alsace. Cette décision a des conséquences immédiates sur l’équilibre politique de l’institution.

Un groupe dissous par effet domino

Le départ de l’élu réduit le nombre de membres du groupe à trois personnes – Ludivine Quintallet, Damien Frémont et Fleur Laronze – alors que le règlement intérieur de la CeA impose un minimum de quatre élus pour constituer un groupe politique. Cette dissolution entraîne la perte des moyens humains et financiers dont bénéficiait jusqu’alors cette formation politique.

Dans son communiqué, la Fédération du Bas-Rhin du PCF ne cache pas son mécontentement face à cette situation qu’elle juge préjudiciable pour la représentation de la gauche au sein d’une assemblée déjà largement dominée par la droite.

Un rapport de force déséquilibré

Le communiqué rappelle que la majorité de droite dispose déjà de 74 élus sur les 80 que compte l’hémicycle alsacien. Dans ce contexte, la disparition du seul groupe d’opposition structuré est perçue comme un affaiblissement significatif du « pouvoir d’agir de la gauche » et de sa capacité à porter les préoccupations des habitants, « notamment de celles et ceux des quartiers populaires« .

Des engagements non tenus selon le PCF

Le PCF reproche à Florian Kobryn un « non-respect des engagements pris« , tant vis-à-vis des électeurs que des partenaires politiques. Le parti souligne que l’élu avait été choisi dans le cadre d’un « projet politique de rassemblement porté par différentes organisations » et non pour sa seule personne.

Le communiqué évoque également un engagement non tenu concernant une présidence tournante du groupe qui n’aurait pas été mise en œuvre pendant plus de trois ans.

Un contexte politique tendu

Cette décision intervient dans un contexte politique national et local marqué par la montée des extrêmes. Le PCF estime que le comportement de l’élu témoigne « d’un manque de responsabilité » face à une situation où « la droite extrême et l’extrême-droite sont en embuscade à chaque échelon institutionnel« .

La Fédération du PCF conclut son communiqué en apportant « son plein soutien » aux trois élus restants, avec lesquels elle affirme maintenir « un rapport de confiance et de respect« .