Aujourd’hui, 15 mars, est célébrée la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie, instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2022 pour sensibiliser à la discrimination et aux préjugés subis par les musulmans à travers le monde. Cette date fait écho aux attentats tragiques de Christchurch en Nouvelle-Zélande, survenus le 15 mars 2019, où 51 fidèles musulmans ont perdu la vie.

Cette année, la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie coïncide avec le mois sacré du Ramadan, période de jeûne, de prière et de réflexion pour la communauté musulmane. À Strasbourg, ville reconnue pour sa diversité et son engagement associatif, il semble que cette journée ne soit pas marquée par des événements publics visibles. Aucune communication officielle ne semble émaner des principales mosquées ou des associations locales sur une éventuelle initiative dédiée à cette cause.

La ville de Strasbourg est pourtant reconnue pour son engagement en faveur de la diversité culturelle et religieuse. Récemment, le 8 mars, plus de 3 000 personnes ont défilé à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, mettant en lumière les combats contre les discriminations et les inégalités. De plus, durant tout le mois de mars, diverses actions sont portées par la ville et les associations locales dans ce cadre.

L’absence d’initiatives locales pour la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Le mois de Ramadan est une période intense pour les fidèles, centrée sur la spiritualité et les rassemblements en soirée pour la rupture du jeûne. De plus, la récente mobilisation pour la journée des droits des femmes a peut-être concentré les efforts des associations locales, laissant moins de ressources pour d’autres événements.

Il est également possible que la sensibilisation autour de la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie soit encore insuffisante au niveau local, malgré les efforts des Nations Unies pour promouvoir cette cause. Cette situation souligne l’importance de renforcer la communication et la collaboration entre les institutions, les associations et les communautés pour mieux lutter contre toutes les formes de discrimination.

En attendant, la communauté musulmane de Strasbourg continue de vivre le Ramadan dans la sérénité, avec des prières et des repas partagés en famille ou entre amis, perpétuant ainsi les traditions et les valeurs de solidarité et de partage propres à cette période sacrée.