La pêche à l’aimant, qui consiste à récupérer des objets métalliques immergés à l’aide d’un puissant aimant, est strictement encadrée par la loi. La préfecture du Bas-Rhin a récemment rappelé son interdiction, sauf autorisation administrative. Cette mise en garde intervient après une intervention des démineurs à la suite de la découverte d’une munition dans un cours d’eau, mettant en danger pêcheurs et riverains.
Une réglementation stricte
Contrairement à ce que certains pensent, cette pratique n’est pas anodine et tombe sous la même réglementation que la détection de métaux :
- Sur les terrains privés (forêts, puits, étangs…), il faut l’autorisation du propriétaire. Si l’objectif est la recherche d’objets présentant un intérêt historique, artistique ou archéologique, une autorisation préfectorale est obligatoire.
- Dans les cours d’eau, lacs, rivières, canaux et fleuves, l’autorisation de l’État est impérative, celui-ci étant propriétaire des biens subaquatiques.
Un danger bien réel
Au-delà de l’aspect légal, la pêche à l’aimant présente de sérieux risques pour la sécurité et l’environnement. Il n’est pas rare de remonter des objets dangereux : armes, munitions, obus datant des guerres mondiales, voire produits toxiques. Leur manipulation accidentelle peut provoquer des explosions ou entraîner une pollution des eaux.
De plus, chaque découverte d’un engin explosif mobilise inutilement les équipes de déminage, détournant leurs missions prioritaires.

Pas de trésors, mais beaucoup de risques
Malgré les espoirs de certains amateurs rêvant de trésors immergés, aucune découverte archéologique majeure n’a été faite par cette méthode. Si l’intention de dépolluer les cours d’eau peut sembler louable, les autorités rappellent que des opérations officielles de nettoyage sont organisées par des associations et collectivités, dans un cadre sécurisé et réglementé.
⚠️ Pour éviter les amendes et surtout les dangers, mieux vaut laisser l’aimant au placard et profiter autrement des berges de l’Ill et du Rhin !
