Le Centre Social et Culturel de l’Elsau, pilier du quartier depuis 50 ans, se retrouve dans une situation critique. La Ville de Strasbourg et la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ont suspendu les subventions qui assurent son fonctionnement, menaçant directement l’avenir de la structure, ses 23 salariés et les centaines d’habitants qui en bénéficient quotidiennement.
Face à cette décision, le conseil d’administration du CSC dénonce une discrimination à l’égard du quartier et appelle à une mobilisation massive. Un premier rassemblement est prévu ce vendredi 7 mars à 16h devant le centre pour protester contre cette situation.
Une décision aux motivations controversées
Selon les responsables du CSC, la suppression des subventions serait motivée par des rumeurs et des manœuvres politiciennes visant à écarter l’équipe dirigeante en place. Aucun des membres actuels du centre n’a été mis en cause par la justice, rappellent-ils, et ils dénoncent une sanction collective qui frappe avant tout les habitants de l’Elsau.
De son côté, la municipalité n’a pas encore communiqué officiellement sur les raisons précises de cette décision, laissant place à de nombreuses interrogations et inquiétudes.

Un quartier menacé de perdre un service essentiel
Le CSC de l’Elsau est bien plus qu’un simple lieu d’activités. Il offre des services indispensables : aide aux devoirs, activités culturelles, repas partagés, événements intergénérationnels… Sa disparition créerait un vide social majeur dans un quartier qui compte près de 7 000 habitants.
Des figures politiques locales ont rapidement réagi. Eric Elkouby, ancien élu strasbourgeois, s’indigne : « Comment est-ce possible ? Le CSC est un lieu central du quartier ! Où sont les élus pour défendre ce territoire ? »
De son côté, Etienne Loos, souligne l’impact d’une fermeture brutale : « Ces services sont indispensables. Les salariés et les habitants ont besoin d’être rassurés sur l’avenir du centre. »

Une enquête en cours, mais quelle alternative ?
D’après certaines sources, une enquête judiciaire aurait été ouverte pour faire la lumière sur d’éventuels dysfonctionnements dans la gestion du centre. Si des irrégularités sont avérées, elles devront être sanctionnées, mais plusieurs voix rappellent que cela ne doit pas se faire au détriment de tout un quartier.
Myriam Ovroutsky, militante associative, résume la situation : « Si des coupables existent, qu’ils soient jugés. Mais ce sont les habitants qui risquent de payer le prix fort. »

Quelle solution pour sauver le CSC ?
Alors que l’inquiétude grandit, une question reste en suspens : quelle alternative pour maintenir les services du centre ?
Les habitants demandent des réponses claires de la part de la mairie et des financeurs. Une réunion publique devrait être organisée prochainement pour discuter des suites possibles.
En attendant, la mobilisation s’organise. Le rassemblement du 7 mars pourrait être le premier d’une série d’actions pour défendre ce centre social, qui appartient avant tout à celles et ceux qui le font vivre.
Affaire à suivre.
