Le 24 février 2025, le Comité Opérationnel Départemental Anti-Fraude (CODAF) a tenu une réunion pour faire le point sur les actions menées en 2024 et définir les priorités pour l’année 2025. Cette réunion, présidée conjointement par le Préfet du Bas-Rhin et la Procureure de la République de Strasbourg, a réuni les différents services de l’État ainsi que des organismes locaux impliqués dans la lutte contre la fraude.

Bilan des actions en 2024

En 2024, le CODAF a organisé 61 actions conjointes de lutte contre la fraude. Ces initiatives ont permis de détecter plus de 22,5 millions d’euros de fraudes sociales, incluant à la fois des fraudes identifiées et des fraudes évitées. Ces résultats ont été rendus possibles grâce à la collaboration entre plusieurs acteurs publics et privés, comme l’URSSAF, France Travail, ainsi que les services fiscaux, douaniers et d’inspection du travail.

L’URSSAF a ainsi récupéré 2,8 millions d’euros en raison des actions de contrôle menées, et France Travail a identifié plus de 316 000 euros de fraude, soit environ 30 % du préjudice total observé. En matière fiscale, 7 opérations de contrôle ont été menées, entraînant un redressement de plus de 2,6 millions d’euros et près de 1,5 million d’euros de pénalités.

Les douanes, de leur côté, ont concentré leurs efforts sur la lutte contre les contrefaçons de marques et la contrebande de tabac. Ces actions ont permis de saisir des produits illégaux et de perturber les réseaux criminels opérant dans ces secteurs.

En ce qui concerne le travail illégal, l’inspection du travail a réalisé 2 985 interventions dans des entreprises et sur des chantiers. Cela a conduit à l’identification de 16 cas de travail dissimulé, concernant principalement des travailleurs non déclarés ou des activités non déclarées.

Les priorités pour 2025

Pour 2025, les priorités du CODAF sont déjà définies. La lutte contre la fraude sociale, fiscale et douanière restera au cœur des préoccupations, avec un accent particulier mis sur la détection et l’éradication des pratiques liées au blanchiment d’argent et au trafic de drogue. Ces deux domaines représentent des enjeux importants pour les autorités, et les efforts de coopération seront intensifiés dans ce sens.

De plus, une attention particulière sera portée aux fraudes transfrontalières, en particulier dans le contexte de la proximité de Strasbourg avec les frontières. Les autorités locales continueront donc à collaborer avec leurs homologues européens pour contrer ce type de fraude.