Le groupe Ebra, propriétaire de titres tels que Les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA), Le Progrès et Le Dauphiné Libéré, est au cœur d’une controverse liée à des prises de position politiques de son président, Philippe Carli. Les journalistes du groupe, notamment ceux des DNA, expriment leurs préoccupations face à cette évolution.
Des prises de position politiques préoccupantes
Philippe Carli, président du groupe Ebra, a récemment attiré l’attention en exprimant son soutien à des personnalités politiques d’extrême droite. Sur LinkedIn, il a « liké » des publications de figures telles que Sarah Knafo, eurodéputée de Reconquête, et Marion Maréchal Le Pen, ancienne députée du Front National.
Ces interactions ont été perçues comme un alignement avec des idéologies radicales, suscitant l’inquiétude parmi les journalistes du groupe, notamment ceux des DNA. Ils s’interrogent sur l’impact de ces prises de position sur l’indépendance éditoriale et les valeurs historiques de leurs titres.

Une campagne de communication déstabilisante
Parallèlement, le groupe Ebra a lancé une campagne de communication jugée déstabilisante. Une story publiée sur le compte Instagram du Progrès mettait en scène une influenceuse réalisant un grand écart à l’envers, un journal du groupe entre les jambes. Cette image a choqué de nombreux observateurs, qui y voient une régression de plusieurs décennies dans la manière de promouvoir les titres de presse.
Pour les journalistes des DNA, cette dérive éditoriale est difficilement acceptable, d’autant plus que leurs titres ont longtemps été perçus comme des acteurs respectés du journalisme régional.

Le rôle du Crédit Mutuel et les liens avec la ligne éditoriale d’Ebra
Le groupe Ebra appartient au Crédit Mutuel, une institution bancaire reconnue pour ses engagements sociaux et ses valeurs d’équité. L’alignement de Philippe Carli avec des personnalités politiques d’extrême droite et les choix éditoriaux controversés du groupe pourraient nuire à l’image d’une institution qui prône des valeurs de solidarité et de respect.

La réaction des syndicats et des journalistes : un malaise grandissant
Face à ces événements, le SNJ-CGT, syndicat des journalistes, a exprimé son mécontentement, appelant Philippe Carli à s’expliquer sur ses prises de position et l’orientation politique du groupe. Les journalistes du groupe Ebra, dont ceux des DNA, se retrouvent de plus en plus mal à l’aise avec cette dérive éditoriale. Ils réclament une clarification urgente de la ligne éditoriale à venir, afin de savoir si le groupe Ebra reste fidèle à ses valeurs historiques ou s’il cède à des influences extérieures qui risquent de compromettre l’indépendance et la qualité de l’information locale.
L’avenir des Dernières Nouvelles d’Alsace et du groupe Ebra en question
Alors que le groupe Ebra semble prendre une direction controversée, l’avenir des Dernières Nouvelles d’Alsace et des autres titres du groupe paraît incertain. Si les choix éditoriaux se poursuivent dans cette voie, le groupe pourrait perdre la confiance de ses journalistes, de ses lecteurs, et de l’ensemble des acteurs qui ont toujours soutenu une presse indépendante et engagée. Pour Les DNA, ce basculement pourrait signifier la fin de leur image de journal local responsable et respecté, pourtant en phase avec les attentes des Strasbourgeois et des Alsaciens.
La situation est donc à suivre de près, surtout à Strasbourg où Les Dernières Nouvelles d’Alsace jouent un rôle majeur dans l’information locale. Les journalistes du groupe et les lecteurs ont désormais besoin d’un éclaircissement rapide sur la ligne éditoriale à venir, afin de savoir si le groupe Ebra reste fidèle à ses valeurs historiques ou s’il cède à des influences extérieures qui risquent de compromettre l’indépendance et la qualité de l’information locale.
