Ce jeudi 19 décembre 2024 marque une date clé pour les salariés des antennes locales de BFM. Pour la première fois, une grève collective a rassemblé plus de 70 employés des diverses antennes régionales, exprimant leur mécontentement face aux incertitudes qui pèsent sur leurs conditions de travail et l’avenir des stations locales.
Un taux de participation massif
Le mouvement a réuni une forte adhésion des salariés :
- 74 % des équipes à BFM Paris,
- 92 % chez DICI,
- 75 % à Normandie,
- 78 % au web régions,
- 63 % en Alsace.
Cette mobilisation sans précédent a envoyé un message clair à la direction : les antennes locales réclament une vision à long terme, des garanties sur leur pérennité, et des conditions de travail adaptées.

Les revendications portées par la CGT et le SNJ
Les syndicats, CGT et SNJ, ont relayé des revendications majeures, soulignant le manque de cap stratégique pour les locales. Parmi celles-ci :
- Un reclassement acceptable pour les salariés de BFM Paris. Si le président Nicolas de Tavernost a assuré que “tous les personnels se verront proposer un reclassement”, les syndicats s’interrogent sur les conditions de ces propositions, notamment pour les CDD et pigistes.
- L’assurance qu’aucune fermeture d’antenne ne surviendra dans les deux prochaines années. Bien que M. de Tavernost ait balayé ces craintes en affirmant qu’elles “ne sont pas fondées”, les salariés demandent des garanties formelles sur le maintien des effectifs.
- Un accord juste sur le temps de travail. Les régions souhaitent un cadre clair et ambitieux, adapté à leurs spécificités.
Des signaux encourageants, mais une vigilance maintenue
La grève a poussé la direction à réagir rapidement. Initialement prévue en mars, la négociation sur le temps de travail des antennes locales débutera désormais dès janvier. Cette accélération est perçue comme un premier pas positif par les syndicats, mais insuffisant face aux attentes des salariés.
Les revendications restent sur la table, et la détermination des employés reste intacte. Un retour à la mobilisation pourrait être envisagé si la direction ne fournit pas de réponses concrètes en début d’année.

Un rendez-vous clé en janvier
Cette première grève des locales constitue un véritable test pour l’organisation interne de BFM. Elle met en lumière le rôle essentiel des antennes régionales dans le paysage médiatique, ainsi que le besoin d’une gestion adaptée aux enjeux locaux.
Les semaines à venir seront décisives pour rétablir la confiance entre la direction et ses équipes. Une nouvelle mobilisation pourrait marquer le début d’un mouvement plus large si des réponses satisfaisantes ne sont pas apportées rapidement.
