Strasbourg, le 13 décembre 2024 – Ce vendredi, l’Élysée a annoncé la nomination de François Bayrou au poste de Premier ministre, succédant ainsi à Michel Barnier, renversé par une motion de censure il y a neuf jours. Cette décision du président Emmanuel Macron suscite déjà de nombreuses réactions parmi les élus locaux de Strasbourg, reflétant un spectre large d’opinions politiques.
Félicitations et Soutiens Modérés
Rebecca Breitmann, sur Facebook, a exprimé sa satisfaction en ces termes : « Félicitations à François Bayrou pour sa nomination comme Premier ministre. Dans un contexte exigeant, cette responsabilité reflète son engagement pour l’intérêt général et sa capacité à rassembler. Plus que jamais, nous devons collectivement œuvrer pour apporter des solutions concrètes et nécessaires à notre pays. »

Fabienne Keller, sur X, a également salué cette nomination, mettant en avant les qualités de Bayrou : « Félicitations à François Bayrou pour sa nomination en tant que Premier ministre ! Homme d’État, fervent européen, il a l’intérêt général chevillé au corps et le sens du dépassement indispensable à la recherche de compromis. Plein succès dans sa mission au service de notre pays. »
Critiques et Appels à l’Action
Cependant, toutes les réactions ne sont pas dithyrambiques. Sandra Regol, sur Bluesky, a exprimé son désarroi face à ce choix : « Emmanuel Macron se moque encore et toujours du vote massif des Français·es. Après Barnier, voilà Bayrou. Il faut que tout change, mais rien ne change. »


Emmanuel Fernandes, également sur Bluesky, a été plus virulent : » François Bayrou, 1er soutien d’Emmanuel Macron, est nommé Premier Ministre, signe de l’atrophie de la macronie, réduite à l’os. On prend les mêmes et on recommence ! Pour le président, le compte-à-rebours s’accélère. Pour nous, un choix clair : la censure, la démocratie !«
Le Souvenir d’une Claque
L’épisode de la « claque de Strasbourg » resurgit également dans les discussions en ligne. En 2002, François Bayrou avait giflé un jeune de 11 ans dans le quartier de la Meinau. Cet incident, largement médiatisé à l’époque, avait suscité de vives polémiques sur la gestion de la colère et la sécurité dans les quartiers. Aujourd’hui, alors que Bayrou prend les rênes du gouvernement, cette anecdote est rappelée par certains pour illustrer son caractère direct et parfois impétueux. Cette claque est devenue un symbole, pour certains, de l’approche sans filtre de Bayrou face aux problèmes, tandis que d’autres y voient un manque de sang-froid inapproprié pour un homme d’État.
Un Appel au Soutien Local
Enfin, il est intéressant de noter que François Bayrou n’est pas étranger aux dynamiques électorales locales. En 2022, lors des élections législatives, il soutenait chaleureusement Sylvain Waserman à Strasbourg : « Beaucoup de français s’apprêtent à ne pas aller voter. Avec Sylvain Waserman, vous avez un Député chaleureux, vaillant et infatigable, alors vous n’avez qu’un seul devoir : vous occuper de son élection. »

Tandis que certains voient en lui un pilier de l’intérêt général et du rassemblement, d’autres perçoivent cette nomination comme un signe de continuité problématique dans la politique française actuelle. Avec la « claque de Strasbourg » de nouveau évoquée, on peut se demander comment ce passé influencera son action à venir en tant que Premier ministre.
