En cette journée nationale dédiée à la mémoire des morts pour la France lors de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, une cérémonie s’est tenue ce jeudi 5 décembre sur la place de la République à Strasbourg présidé par M. Duhamel, Secrétaire général de la préfecture du Bas-Rhin.
Une mémoire collective pour des sacrifices partagés
Instituée en 2003, cette journée nationale d’hommage rend hommage aux soldats français et supplétifs tombés entre 1952 et 1962 dans ces conflits marquants de la décolonisation. L’initiative avait été portée par Jacques Chirac, alors Président de la République, qui, lors de l’inauguration du Mémorial national à Paris, avait souligné la nécessité pour la République d’assumer son devoir de mémoire : « Fidèle à ses principes et à son histoire, elle associe dans un même hommage ses enfants de toutes origines morts pour la France. »

À Strasbourg, la cérémonie a été rythmée par la lecture de discours officiels et le dépôt de gerbes au pied du monument aux morts. Les participants ont observé une minute de silence en hommage aux soldats et aux civils victimes des conflits d’Afrique du Nord.
Un hommage élargi par la loi de 2005
Depuis son instauration, cet hommage national s’est étendu aux rapatriés d’Afrique du Nord, aux disparus et aux victimes civiles, conformément à la Loi du 23 février 2005. Cette dimension inclusive s’inscrit dans une volonté d’apaisement et de reconnaissance des souffrances subies par l’ensemble des protagonistes de ces drames historiques.

Strasbourg, un lieu chargé de symboles
La cérémonie strasbourgeoise, tenue sur la place de la République, trouve un écho particulier dans une ville empreinte de l’histoire militaire française et européenne. À travers cet hommage solennel, Strasbourg réaffirme son attachement à la mémoire des sacrifices consentis pour la France.
