Un homme, connu pour ses antécédents judiciaires, a comparu devant le tribunal judiciaire de Strasbourg pour des violences et menaces envers sa concubine. Les faits, qui se sont déroulés entre février et août 2024, ont révélé un contexte de récidive alarmant.
Un lourd passif judiciaire et des faits troublants
L’accusé, célibataire, vivant chez ses parents et employé à de petits boulots, portait encore un bracelet électronique jusqu’en janvier 2024 pour des infractions passées. Son casier judiciaire compte cinq mentions, incluant des troubles à l’ordre public, des recels de vol et des dégradations.
Cette fois, il était jugé pour des violences physiques ayant causé quatre jours d’incapacité totale de travail (ITT) et des menaces récurrentes envers son ex-compagne. Les photos des hématomes sur la victime ont accrédité ses déclarations. La victime a rapporté des propos inquiétants : « Je vais tous vous crever un par un », tenus devant ses enfants, qui ne sont pas ceux de l’accusé.
Une escalade de menaces et de harcèlement
En juillet 2024, la victime avait tenté de retirer sa plainte, mais une nouvelle agression, survenue le 24 août lors d’une soirée au club de football de Niedermodern, l’a conduite à porter à nouveau l’affaire devant la justice. Cette fois, l’accusé l’aurait attrapée violemment par la gorge tout en l’insultant. La victime a également signalé des appels incessants, malgré ses tentatives de blocage, et des messages vocaux menaçants. L’un d’eux disait : « Tu n’es pas prête, je vais te faire la misère. »
Intervention des forces de l’ordre
Le soir du 24 août, alertés pour des dégradations et des menaces, les gendarmes ont retrouvé l’accusé caché derrière une poubelle après qu’il eut tenté de fuir. Il portait sur lui un poing américain, une arme classée en catégorie D. Sur place, les forces de l’ordre ont constaté des dégradations à la porte d’entrée du domicile de la victime.

Une audience tendue
À la barre, la victime a exprimé sa peur et son épuisement : « J’ai peur pour ma vie et celle de mes enfants. Je ne dors plus, c’est infernal. » L’accusé, pour sa part, est resté silencieux, bras croisés, sauf pour déclarer, dans une provocation glaçante : « Tu veux que je tombe, mais je ressors… »
Le verdict : une condamnation assortie de mesures strictes
Après avoir examiné les éléments accablants, le tribunal a condamné l’accusé à 18 mois d’emprisonnement, dont six mois assortis d’un sursis probatoire. Ce sursis implique plusieurs obligations : le port d’un bracelet anti-rapprochement, une interdiction de contacter la victime ou de se rendre à son domicile pendant trois ans, une interdiction de port d’arme, ainsi qu’un suivi psychologique et un traitement pour sa consommation d’alcool.
Le jugement vise à protéger la victime et ses enfants, tout en soulignant la gravité des agissements de l’accusé.
