Une nouvelle polémique éclate à l’Université de Strasbourg après l’interdiction d’une conférence prévue par l’eurodéputée Rima Hassan, membre du groupe La France Insoumise. L’événement, programmé pour le jeudi 28 novembre 2024, était organisé par le comité Palestine Unistras et le syndicat étudiant Solidaires Étudiants. Sans justification claire, la direction de l’université a refusé la tenue de cet événement, une décision qui suscite incompréhensions et réactions dans le milieu académique et politique.

Un refus abrupt sans explication officielle

Rima Hassan a partagé la nouvelle sur son compte Twitter à 13h56 ce mercredi, dénonçant une décision qu’elle juge arbitraire et sans fondement. Selon l’eurodéputée, un simple courriel de l’administration a été envoyé aux étudiants organisateurs, indiquant : « Un avis défavorable a été émis concernant l’organisation de votre colloque, nous ne pouvons donner suite à votre demande. » Aucune justification supplémentaire n’a été apportée pour expliquer cet avis négatif.

Les associations organisatrices, connues pour leurs engagements en faveur de la cause palestinienne, voient dans cette décision une tentative de censure politique. La conférence devait aborder des questions liées à la situation au Proche-Orient, un sujet qui, dans le contexte actuel de tensions internationales, est particulièrement sensible en France.

Une controverse symptomatique d’un climat tendu

Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large de tensions en France autour des questions liées au Proche-Orient et aux positions politiques jugées polarisantes. La multiplication des interdictions de conférences, en particulier celles abordant des thématiques internationales sensibles, reflète une certaine crispation institutionnelle face aux risques de débordements ou de contestations.

Pour l’Université de Strasbourg, cette controverse met en lumière un équilibre délicat entre maintien de l’ordre public et préservation de l’ouverture académique. Si des justifications claires ne sont pas apportées rapidement, cette affaire pourrait nuire à l’image de l’établissement et relancer un débat national sur les libertés académiques dans les universités françaises.

En attendant, les regards restent tournés vers la réaction des autorités universitaires et le recours annoncé par Rima Hassan. Cette affaire pourrait bien marquer un tournant dans la gestion des événements académiques à Strasbourg et ailleurs.