Le 8 novembre, Élisabeth Borne, ancienne Première ministre, a organisé une conférence à Strasbourg pour promouvoir son nouveau livre, mais l’événement prévu dans les locaux de Sciences Po Strasbourg a dû être déplacé en raison d’une mobilisation d’étudiants. Le collectif « IEP Strasbourg en lutte » s’est opposé à sa venue, critiquant particulièrement son recours à l’article 49.3 lors de la réforme des retraites. Les étudiants militants avaient appelé à un « comité d’accueil » pour manifester leur opposition devant l’institut.
Face à cette mobilisation, l’association étudiante Sciences Po Forum, qui organisait l’événement, a pris la décision de transférer la conférence dans les locaux de l’Institut national du service public (INSP), anciennement connu sous le nom d’ENA. Ce changement de lieu a permis à Borne de rencontrer son public et de présenter son ouvrage, un récit personnel dans lequel elle évoque son parcours politique et ses choix en matière de gouvernance.
Une conférence sur fond de tensions politiques
Les étudiants mobilisés ont exprimé leurs critiques contre le gouvernement, qualifiant de « mesures autoritaires » le recours à l’article 49.3 et dénonçant l’impact de la réforme des retraites. Ce type de manifestation illustre un mécontentement persistant à l’égard de la gestion gouvernementale et de certaines méthodes adoptées sous le mandat d’Élisabeth Borne comme Première ministre. Le collectif « IEP Strasbourg en lutte » avait diffusé son appel à manifester sur les réseaux sociaux, attirant des militants opposés aux réformes imposées par le gouvernement.

Réactions de soutien au sein de la classe politique locale
Plusieurs personnalités politiques locales se sont exprimées en soutien à Élisabeth Borne. Fabienne Keller, députée européenne et ancienne maire de Strasbourg, a partagé sur X : « Très heureuse de t’accueillir une nouvelle fois à Strasbourg, chère Élisabeth. » Elle a également salué les « échanges francs et riches » qui ont eu lieu lors de cet événement, soulignant les défis à venir pour la France et l’Europe. Étienne Loos, figure militante de Renaissance dans le Bas-Rhin, a lui aussi exprimé sa satisfaction en déclarant : « Nous sommes ravis d’avoir reçu la visite de l’ancienne Première ministre à Strasbourg », et en remerciant Borne pour cet échange sur l’actualité politique nationale et les perspectives du mouvement.

Un dialogue malgré les tensions autour des réformes
Malgré les protestations, Élisabeth Borne a pu engager un dialogue avec les participants sur sa vision de la politique française et européenne, notamment sur les objectifs de Renaissance pour les prochaines élections. Cet événement à Strasbourg, bien que marqué par des tensions, témoigne de l’intérêt de l’ancienne Première ministre pour les débats actuels, même dans un contexte parfois hostile.
